Texte dit par Nicole le 20 Novembre 2005

Dan mon prince, mon adoré, mon âme

Comment pourrions nous assez te remercier pour cette tendresse, cette grâce, cette noblesse, cette sensibilité dont tu as comblé nos vies pendant 19 ans.

Comment pourrions nous nous faire pardonner, nous qui avons eu la prétention de faire de la transmission du savoir, de l'amour, de l'écoute, de l'aide à autrui, une vocation, un métier… Qui nous pardonnera de ne pas avoir su trouver les mots, les gestes pour apaiser ta souffrance et te communiquer le désir de vivre encore un jour; encore un mois, encore un an… Les rôles s'étaient inversés, c'est toi qui as veillé de toutes tes forces, de tous tes talents, à nous préserver de ton mal de vivre, de ta souffrance, de ce combat que tu menais chaque instant pour y faire face …jusqu'au dernier jour.

En partant, mon cœur, tu exiges de nous plus d'humilité, une plus grande vigilance, tu dénonces la vanité des savoirs et l'impuissance de l'amour.

En partant, mon âme, tu nous ordonnes de ne plus rien admettre de l'arrogance, de la vulgarité, de la violence de ce monde qui te menaçaient, qui te blessaient chaque jour davantage, qui t'ont fait d'exiler dans d'autres univers, t'ont fait fuir à jamais.

En partant, mon ange, tu creuses un tel vide dans nos vies que nous ne cesserons de vouloir le combler, en recherchant la beauté, le talent; la douceur dont tu viens si brusquement de nous priver et sans lesquels nous ne saurions vivre.

Mon prince mon cœur mon ange, repose en paix.
Nous ne finirons jamais de t'aimer de toutes nos forces.
Veille sur nous. Ne nous abandonne plus jamais